(J’explique dans mon cours de Cabale « Les sentiers de la spiritualité » les raisons pour lesquelles Cabale s’écrit avec un C, un K, ou un Q ) Juan Castell.

La Kabbale peut s’aborder depuis une multitude d’angles: philosophiques, ésotériques, gnostiques, religieux, mais rares sont ceux qui ont osé un abordage purement thérapeutique. Elle soulève tellement de passion et ses applications sont si nombreuses que l’on n’arrive pas à se mettre d’accord sur son utilisation ni sa finalité.

Plus personne ne doute de la grande philosophie qui vertèbre la Kabbale, ni de l’efficacité de sa théosophie qui nous permet d’atteindre l’inimaginable, pas plus que sa capacité, d’extraire des textes sacrés de nouvelles interprétations sur la Vérité Occulte, grâce a la Guématrie, le Notaricon ou la Temura. Depuis les Mages du Moyen-Age en passant par les rabbins les plus hermétiques de l’ultraorthodoxie, tous se sont attribué l’exclusivité de sa pratique, privant le reste du monde de son aspect thérapeutique.

Le « savoir » est universel et ne devrait pas être occulté plus longtemps s’il existe la possibilité (aussi infime soit-elle) de dissiper la souffrance d’autrui. La plus grande vertu de la Kabbale est sa capacité de renforcer les autres « savoirs » ou « sciences ». Sa structure simple et dynamique à la fois, tient compte des lois universelles qui s’appliquent à tout ce qui existe. Peu importe son credo, sa race ou sa couleur de peau pour bénéficier de ses avantages. Le diagramme de l’Arbre de vie, connu aussi comme Arbre des Séphiroth, s’applique aussi bien au microcosme (l’homme) qu’au macrocosme (univers) car les lois universelles de la physique fonctionnent pareillement dans tous les recoins du monde, de l’infiniment petit à l’infiniment grand (Kybalion).

Cette notion du « Tout », loin d’être une simple élucubration métaphysique, reflète ici tout l’apport de la physique quantique et son application à notre réalité quotidienne. Le corps, le mental, les émotions et la spiritualité étaient inscrits dans les codes kabbalistiques depuis la nuit des temps. Aujourd’hui la science officielle admet qu’un déséquilibre entre ces quatre facteurs est la porte ouverte à la maladie. Malheureusement, les intérêts des grands laboratoires et un corporatisme impitoyable ne permettent pas l’accès des patients à d’autres choix thérapeutiques.

Pour moi, ainsi que d'autres compagnons de voyage qui travaillent dans l'hombre pour cause de conventionnalismes académiques, comme le psychologue - astrologue Sinesio Rodenas, ou Vicente Verdù , chirurgien, auteur de nombreux livres et titulaire d'une chaire d'astrologie médicale a l'université de Zaragosse, l’intérêt du malade passe par l’utilisation de tous les moyens existants (conventionnels ou non) aussi bien en détection –diagnostique - qu’en traitement thérapeutique, sans exclure la médecine allopathique lorsqu’elle est nécessaire, mais en conservant toujours une vision holistique de l’être, afin de retrouver son équilibre bioénergétique au lieu de dissiper, ou pire, cacher les symptômes.

La kabbale nous permet grâce à son diagramme de l’Arbre des Séphiroth , une visualisation instantanée des blocages, des tensions et autres déséquilibres énergétiques de la personne, mais nous permet aussi de comprendre son fonctionnement global. Lorsque le corps nous parle au travers de la maladie, ce n’est que la partie émergente du problème réel qui se manifeste. Il faut alors remonter jusqu'à la cause originelle, à la source. Je laisse donc aux apprentis Mages, les travaux de haute magie et la transmutation du plomb à la lueur de l’athanor, aux prêtres et rabbins la recherche du Graal et le chemin de retour vers le Père Céleste, me conforment de l’humble postulat du thérapeute solitaire face aux malades….

À chacun sa pierre philosophale.